Georges RENEVEY, Pascal ARNOULD,
amis auteurs et co-auteurs.

"dans cet essai, vous trouverez ce qu'on ne vous a pas appris à l'école, malheureusement"

en voici un...

 

" essai écrit dans un langage simple, mais pas dénué de bon sens"

Edition à compte d’auteurs
N° ISBN 2-9523767-1-9 EAN 9782952376716
Achevé d’imprimer sur les presse “SEMACO” Novembre 2005
Dépôt légal  BIBLIOTHEQUE NATIONALE : 3ème trimestre 05

Livre de 264 pages A4, (équivalent à 500 pages d'un livre normal) dont :

70 adages graphiques
15 textes A4 calligraphiés et couleur
(dont exemples plus bas)

et c'est un minimum

 


 [  EXTRAIT DU LIVRE ]  

 

 

 

"dans cet essai,
vous trouverez ce qu'on ne vous a pas appris à l'école,

"Les gens du peuple, aussi, peuvent penser."
malheureusement"...


..et ce que n'apprendront pas vos enfants dans leurs écoles.

Nous croyons tous les deux à nos idées sur l’Homme et nous souhaitons tous deux qu’elles soient diffusées, discutées par un nombre de plus en plus important de personnes qui se posent, eux aussi, la question :

Pourquoi l’Homme ?
Et à quoi la Nature, ou Dieu nous destine-t-il et jusqu'à quand ?
Le « Et après » ?
Dépendant de la foi de chacun.

En fait, dépourvus de toutes cultures, de savoir livresques, de références, nous nous sentons tout seuls.

Si Claude Lévy-Strauss s’étonnait dans « La Pensée sauvage », que l’esprit scientifique si développé de l’Homme du néolithique soit resté stagnant jusqu’à l’époque contemporaine, cela ne m’avait pas étonné. Mon histoire de l’Art accompagnant les civilisations me le faisait constater depuis longtemps. J’étais plus indigné que l’on puisse prendre au sérieux un autre Lévy osant répondre à un journaliste du Nouvel Obs que « pour avoir le droit de penser encore fallait-il avoir beaucoup lu » (sic). Les articles bourrés de références de ce « penseur » ne m’ont jamais expliqué comment il put y avoir, un jour, un soir, un tout premier « penseur ».

 

A moins que ce qu’il avait peut-être lu n’ait été « écrit » sans y penser…

sans y réfléchir ».

 

 

 

Le but de cet essai est purement d’ordre pratique.
Ce n’est pas une théorie philosophique.
Ce ne saurait être de la métaphysique.
Ce texte n’a été écrit que pour que d’autres puissent élaborer des systèmes sociologiques, voire politiques pour
 :


   >  Ne plus faire passer certains hommes pour des sous-hommes
   >  Ne plus faire passer certains peuples pour des peuples privilégiés.
   >  Ne plus faire passer certaines races comme étant supérieures.
   >  Ne plus permettre à certains Pouvoirs d’asservir d’autres populations que la leur.
   >  Ne plus permettre à certaines puissances de substituer leur culture à celle de 
       peuples conquis ou associés,    même en toute bonne foi. 
   >  Ne plus permettre d’empêcher la curiosité et le désir d’apprendre et de s’élever de
       quiconque.
   >  Ne plus empêcher quiconque de transmettre ses connaissances, ses savoirs propres.
   >  Ne plus permettre à quelques sociétés ou religions que ce soit de transformer l’Homme en
       animal sans passé, et donc, sans futur, ce qui serait sa négation naturelle.
   >  Ne plus permettre à quiconque de s’arroger le droit d’empêcher des hommes d’accomplir
       leurs devoir instinctifs d’êtres humains qui sont d’apprendre et  d’enseigner.

 

Et ainsi…

 

Permettre de penser de nouvelles sociétés garantissant les besoins humains de
Savoir et de Penser
plus importants que des besoins de nourriture et de conforts. De nouvelles sociétés basées sur ce qui fait la spécificité de l’Homme depuis ce que nous en connaissons.

Pour ce faire…

 

Etudier l’Homme comme étant le plus petit commun multiple de toutes sociétés d’où qu’elle soit, de quelque époque elle date, à quelque degré de civilisation elle soit parvenue, si tant est qu’il puisse y avoir des critères de hiérarchie pour en juger.

 

 

Combien d'êtres humains se posent cette question :
pourquoi ils sont ?

Et …


Eliminons Hamlet -classé hors concours.

Eliminons aussi tous les débiles, ignares et tous ceux qui, par manque de culture ou sclérosés d'un intellect rarement sollicité, ne se posent jamais de questions.

Eliminons tous les croyants à quelques églises qu'ils appartiennent : la foi supprime les points d'interrogation.

Eliminons aussi tous les membres des sectes, partis politiques et autres mouvements idéalistes pour lesquels leur idéal sert de foi : la foi supprime les points d'interrogation.

 

Se remettre en question
ou remettre en question ce pour quoi ils croient,
ce serait vivre
sans guide
attendant
d'avoir
des réponses
avant
qu'il n'y ait
de questions.

 

Eliminons aussi tous les hommes -tous les peuples- qui n'attendent rien, qui acceptent tout, passivement. Ceux pour lesquels il n'est que d'accueillir tout événement passé, présent, ou à venir, comme étant inéluctable donc sans qu'il puisse y avoir une possibilité quelconque pour eux, de faire varier leur sort et, à plus forte raison, le cours de l'Histoire.

Tout cela fait beaucoup de monde, vraiment !

Beaucoup de personnes parmi lesquelles il ne faudra pas compter trouver beaucoup de lecteurs.

 

Soyons pourtant, encore, quelques-uns n'acceptant pas pour argent comptant tout ce qui nous est appris.

 


Soyons, pourtant, encore quelques-uns uns à retrouver une certaine virginité de l'esprit, celle des premiers âges mais aussi celle des premières années, avant que notre satané foutu âge de raison n'ait élevé de barrières devant notre émerveillement.

 

 


"Cet âge avant lequel
les gosses dessinaient maladroitement un imaginaire poétique
qui leur était propre et qui se mettent à utiliser
règles et compas, gommes et équerres pour
«  bêtement  »
dessiner juste et droit..."


Comme un grand…
                              Comme un grand…
                                                       Comme un grand…
                                                                                Comme un grand

                                                                                                       Comme un grand
                                                                                                                                       

                                                                                                                                                                                                                  


Soyons encore quelques-uns à ne pas accepter n’importe quel adage mais à rechercher dans les mythes des explications qui nous paraissent logiques et bien souvent pertinente !

Essayer de retrouver le POURQUOI sont nés ces mythes, ce serait souvent une façon de mieux appréhender l’Histoire de l’Humanité.
Ce n’est pas « détromper » comme le suggèrent les dictionnaires laissant entendre que « démythifier » peut être employé comme « démystifier »  par souci étymologique, ce qui pour moi, est une connerie monumentale.

Il ne saurait y avoir une signification commune entre « Mythe » et « Mystification ».


Pourquoi le fait de les rendre négatifs par l’adjonction d’un préfixe les rendraient-ils synonymes ?


PREMICES  (page 1 à 41)

1 - Essai pour la sortie d’une Vérité sortie d’un « PUISque ».
2 - Qu’est-ce que l’Homme ?
3 - Où il est constaté que l’Homme s’ignore.
4 - Synthèses graphiques.


CONSTATATION DU PROBLEME  DE L’HOMME(page 42 à 64)

5 - L’Homme se cherche. Cela lui fait peur.
6 - L’Homme se trouve dans ses racines.
7 - Isoler l’Homme pour mieux l’étudier.

RECHERCHES EN QUÊTES DE L’HOMME  (page 65 à 114)

8 - L’Homme par rapport aux autres animaux.
9 - La curiosité : qualité indispensable de l’Homme.
10 - MI-TEMPS primordiale d’une vie d’Homme. 11 L’œil : observatoire cosmique.
12 - Redécouverte de l’importance du Temps…
13 - et de son influence sur l’Homme.


LES SAVOIRS SE DOIVENT  D’ÊTRE TRANSMIS DEFINITION DE  L’HOMME (page 115 à 140)

14 - Les Savoirs en laisse pour affermir…
15 - ..les Sociétés et les Religions.
16 - Les Avoirs se transmettent aussi.
17 - Suggestion pour une définition de l’Homme.

COMMUNICATION ET SES PROBLEMES (page 141 à 192)

18 - Enseignement et enseignants. Intelligence.
19 - Lecture, langages, moyens de communiquer.
20 - Les Savoirs se doivent d’être transmis.
21 - Il est des hommes qui refusent la Société.
22 - D’où viennent les Savoirs de l’Homme ?
23 - Besoin pour l’Homme d’augmenter Savoirset Avoirs pour son Futur.
24 - Utilité de l’Homme quand on le laisse pensertout seul.
25 - Mémoire : une fonction nécessaire pour interroger le Passé.




CROIRE, C’EST ENVISAGER L’AVENIR : UN A VENIR DEJA  ECRIT PAR UN DIEU (page 193 à 232)

26 - Besoin de Croire de l’Homme.
27 - Le Sacré n’est pas obligatoirement le Culte.
28 - Les Dieux se succèdent depuis longtemps.
29 - Crainte de l’Inconnu.
30 - Aucune Société n’étant « Naturelle », un « contrat social » doit être approuvé.
31 - Un crâne, même vide, peut expliquer beaucoup.


BILAN POUR UN PARACHEVEMENT DE LA REVOLUTION DE ESPOIR (page 233 à 262)

32 - Tentative de bilan de ce voyage autour de l’Homme.
33 - Une histoire de France raccourcie mais pouvant expliquer pourquoi il faut 1789. parachever La Révolution de 89.
34 - Confiance au futur de l’Homme.
35 - Suggestions pour des chercheurs curieux de se servir de ces quelques idées.
36 - Quelques renseignements d’auteurs ou comment s’est formé ce co-voiturage.

 

 

 

 


page 29 et 30

Essayons un peu de jouer au poète.


J’aimerais trouver une image grâce à laquelle j’espère faire mieux comprendre l’existence de l’Homme depuis qu’il est sur terre et la façon dont certains ont tenté de le comprendre.

J’ai donc vu l’existence de l’Homme comme un très long cours d’eau.
Beaucoup de sources en amont sont devenues des rivières elles-mêmes affluents de fleuves plus importants.


Des familles sont devenues tribus, puis Sociétés.

Les paléontologues tentent les escalades vers les sommets, origines des sources. Une dent abandonnée, une molécule dans une éprouvette les mettent sur la voie.

Les archéologues retrouvent des vestiges sur les bords des rivières ; ils ne peuvent que supputer sur les sources.

Les historiens ne peuvent que remonter un peu les fleuves le long desquels sont encore debout quelques ruines.

Les ethnologues préfèrent quitter les fleuves afin de découvrir ailleurs quelques rivières restées isolées et dont ils espèrent qu’elles iront se jeter dans un lac protégé plutôt que de rejoindre un fleuve.

Les sociologues longent les rives, enquêtant à chaque étape, plus curieux de la manière avec laquelle le fleuve a pu passer les obstacles, gorges, cataractes, inondations.
Ils découvrent quelquefois des rives bétonnées et surveillées par des miradors. Les remous et tourbillons des courants les intéressent au plus haut point...

Les psychologues analysent la composition des eaux, leur dosage en microbes, éléments chimiques ou organiques produits durant le parcours lors de telle ou telle étape et dont les sociologues ont cru déceler les origines.

Les philosophes, les croyants, les utopistes regardent passer le courant lorsque s’élèvent les brumes de leurs pensées. Ces brumes voilent alors les réalités. Tout s’estompe.
Idéal flou berçant l’Humanité fleuve devenu esprit-nuage libéré de toutes contingences.

C’est le rêve.
Et puis, quelquefois, les nuages devenus lourds de pluie retombent en tempêtes et cataclysmes.
Les plus réalistes de ces idéalistes essaient alors de canaliser le fleuve, de lisser ses rives, de gommer les écueils afin que le flot coule sans remous.
Mais, rectiligne, discipliné, bordé de peupliers au garde à vous, il profite tout d’un coup d’une brèche pour se répandre en se créant un nouveau cours plus déraisonnable qu’avant car...

Car l’Homme social n’aime pas tellement la canalisation de ses espérances.

 

Et l’Homme fleuve poursuit ses cours et personne ne s’étonne plus de sa présence sous toutes ses formes.

Et aucun ne cherche pourquoi il coule toujours, malgré les difficultés sans cesse renouvelées.
Certains s’étonnent de la longueur de son parcours… sans plus.

Personne n’a donc essayé d’analyser la goutte d’eau isolée d’origine, laquelle, amalgamée à d’autres gouttes d’eau isolées, a pu devenir ce fleuve immense.


Seuls les éléments organiques perturbateurs ont éveillé l’attention des psy. Seuls ces téméraires ont eu le courage de s’aventurer dans l’eau.

Prudents, les autres savants n’exploraient que les rives et les penseurs, les nuages.


Aujourd’hui, les cours d’eau sont pollués.
Seules de rares rivières conservent une santé relative.
Des gouttes d’eau tentent de se détacher pour former les branches d’un delta qui ne se jetterait plus dans un océan d’indifférence avec l’Humanité toute entière.


Ces gouttes, formant des courants de tribalité ayant conservé un semblant de pureté, veulent reprendre leur autonomie culturelle.

 

 

Ne serait-ce pas l’intérêt de l’Homme
que de dépolluer les Fleuve-Sociétés et retrouver
des Rivières-Tribus plus saines et naturelles ?

 

 

Il est tant de Pourquoi qui se posent.
Tant de problèmes qui cherchent solutions.

Tant de solutions qui pourraient être trouvées si seulement on étudiait la goutte d’eau… l’Homme.

Pourquoi ne le fait-on pas ?
Parce que les questions qui se posent ne font pas dans la dentelle ni dans la poésie.
C’est toute l’angoisse du monde, c’est la peur du monde, c’est le futur redouté par l’Homme…

Pourquoi les hommes continuent-il de s’entretuer ?
Idées ou intérêts ?
Pourquoi ces Sociétés basées, sur l’amour du prochain, sont-elles bases de conflits ?
Pourquoi des suicides de gens richissimes et tant de joies souriantes chez les déshérités ?
Pourquoi, à côté de familles nombreuses dans des pays de famine, des couples volontairement stériles ailleurs ?
Pourquoi la volonté de vivre exacerbée de certains condamnés par la Faculté et le désir montré par d’autres de mourir volontairement dans la dignité ?
Pourquoi la drogue et l’alcoolisme ? Suicide de Société ?

« Pourquoi, pourquoi, pourquoi » disait déjà Voltaire.

Il y a tant de temps que je ne trouve que contradictions, controverses, disputes de Savants, théories mises en défaut sitôt publiées.

 

Hanneton se cognant aux vitres du Savoir mis en doute ;

j’aspire à ouvrir une fenêtre…

Page 63

Hors donc, il m’avait été demandé de donner une note à l’examen final du cours de publicité.
J’interrogeais un élève réputé très bon élément :
‘’ - Monsieur, lui ai-je demandé, je vous interroge sur la Publicité et uniquement sur la Publicité. ‘’ Voici ma question :
‘’ - Parmi tous les papiers, certificats, passeports, cartes et pièces de toutes natures dont vous avez établi, très judicieusement, la liste pour mon collègue vous interrogeant sur les formalités d’un passage de frontière d’un autocar de touristes, il me serait agréable que vous me citiez une ou deux cartes dont vous n’avez pas fait mention mais qui, pour le sujet qui nous occupe, ont ou peuvent avoir une grande importance ? ‘’
J’ai vu l’angoisse se lire sur son visage de bon élève.

Il cherchait, dans une mémoire très achalandée et sûrement très organisée, une chose qui n’y était pas.
Il cherchait. Il ne réfléchissait pas. Il en était incapable.
Avait-il jamais appris à réfléchir ? J’en doute.
Tout son Savoir était rangé en ordre et sous ses ordres.
Mais le rayon était vide parce que son professeur « n’en avait jamais parlé ».
Lorsque je lui soufflais la réponse : « une carte Michelin, éventuellement une carte commerciale de l’agence que vous représentez, il ne put que me répéter : ‘’mais… on ne me l’a jamais appris.’’
Pour mes critères, cet élève était sans doute très fort en thème, probablement apprécié de tous les enseignants, mais je ne pouvais l’estimer intelligent.


La deuxième anecdote se trouve dans le préambule.

Tout un chacun a quelque chose dans son crâne. Il n’est pas de la compétence d’un enseignant digne de ce nom d’y entasser des tas de choses en vrac.
Un bon enseignant se doit tout juste de leur apprendre à réfléchir, à penser, à se poser des questions et tenter d’y trouver réponse.

 

 

Page 70

Pour ceux qui connaissent l’Histoire des Civilisations humaines les plus anciennes dont nous avons connaissance : Sumer, Hittite entre autre, il n’est que de voir le comportement actuel de ces « civilisés » de longue date pour ne plus se faire la moindre illusion quant à l’amélioration de l’Homme dit « civilisé ».

Ai-je été assez clair ?

 

Par contre, l’individu, lui, peut se perfectionner.
Comme chacune des écoles d’Art dont nous parlions.
Tout au long de sa vie, la sagesse peut lui venir.
Il est donc possible qu’un jeune délinquant devienne un Saint. Cela se raconte toujours dans les chaumières pour l’édification des jeunes et la consolation de certains pères.
St-François d’Assise sert d’exemple.

Mais il ne faut pas en conclure que l’individu peut servir d’exemple à l’Homme universel.
Génétiquement, cela ne semble pas possible en admettant que des gênes, comportant tous les éléments possibles d’une mutation, se transmettent.

Je ne crois pas qu’un criminel engendre obligatoirement un futur criminel et un Saint ne saurait engendrer, ipso-facto, un autre saint.
En admettant même que le sperme d’un criminel puisse avoir une influence sur l’enfant à naître, il semble bizarre de croire que, devenu Saint à force de volonté et d’ascèse, il puisse fournir un A.D.N. de meilleure qualité après sa conversion.
Tout cela ne fait pas très sérieux.

Parmi les hommes qui naissent, il en est de beaux et de laids, des handicapés physiques et des surdoués, des artistes et des débiles, de tous les caractères, de tous les physiques et de tous les comportements…
Comment trouver, dans tous ces aléas, une ligne directrice conduisant à une perfection ?
Comment penser qu’au travers de tous ces arbres généalogiques complexes que sont toujours les rejets d’un arbre initial comportant autant de branches mortes que de branches pourries ou d’autres saines et pleines de sève, comment admettre qu’il y ait une possibilité de les voir aboutir au stade du Parfait ?
Voici pourquoi je ne puis croire que l’Homme puisse devenir meilleur dans le Temps. Et le peu que j’aie pu observer par moi-même, au cours de mon stage sur Terre, ne m’a pas fait changer d’avis.

 


Page 216

Nous avons vu que le fait de constater que l’Homme est un, de tous temps, en tous lieux, ne fait pas conclure à son uniformité ni que tous sont dépendants d’une seule et unique vérité.


Cette extrapolation a déjà fait assez de mal à l’humanité pour qu’elle nous exaspère quelque peu.

Nous avons cherché et, je crois, trouvé les points communs qui justifieraient, j’oserai dire scientifiquement, l’unification du genre humain, la synthèse déterminant et justifiant une définition de l’Homme, plus petit commun multiple de toutes Sociétés.

Chaque individu, chaque culture, chaque civilisation, chaque race n’en garde pas moins ses caractères, ses comportements particuliers, ses opinions spécifiques.

Etre une fourmi dans une fourmilière, un termite dans une termitière, une abeille dans un essaim ou un hareng anonyme au milieu de son banc, ne saurait nous satisfaire.
Les points communs ne sauraient gommer les différences.
Mais celles-ci ne devraient plus être sources de conflits.
Plutôt d’émulation.


Et cela mérite réflexion.

Si l’ouvrier, qui visse tous les jours d’éternels boulons se présentant devant lui comme dans les « Temps Modernes » de Chaplin, ne pouvant prétendre à rien d’autre tout au long de son existence, il ne serait qu’un animal sans avenir conscient.
Il lui faut être divers pour que chacun puisse profiter d’un éventail de futurs possibles.

Lorsque j’étais enfant et même adolescent, j’avais horreur des ivrognes. Une sainte frousse dirais-je, puisque dans Sainte, il y a mystère.
Tous n’étaient pas agressifs ni vindicatifs. Certains étaient même abusivement sentimentaux, mais je ne comprenais rien à leur comportement.
Eux-mêmes ne se contrôlant plus, comment quelqu’un d’autre aurait-il pu prévoir leurs réflexes, leurs agissements pour le moins bizarre ?
Deux années de service militaire plus une de rab et une de guerre dont 52 samedis par an ainsi que quelques séances en supplément par semaines, ont fait plus pour mon éducation en ivrognerie que mille et une théories.
Ne buvant pas moi-même jusqu’à l’ivresse, j’étais celui sur lequel on comptait pour ramener au bercail, et sans bruit, le faiseur de scandale, pour calmer et faire s’endormir les agités.
La fréquentation de mes amis buveurs, par ailleurs sympathiques et respectables, amicaux et serviables, et même reconnaissants, fit beaucoup pour m’éveiller à la tolérance, supprimer mes appréhensions.
Il en est de même pour tout ce dont on se méfie parce que « on ne connaît pas ».
Un serpent qui rampe, ondule et se love fait plus peur qu’un animal à quatre pattes dont on peut analyser et prévoir les mouvements des membres articulés, comme les nôtres.

Souvenons-nous de cette peur panique éprouvée visiblement par un plongeur sous-marin pourtant à l’abri dans sa demeure sous-marine, dans le fond de la Mer Rouge.
Un épisode du « Monde du Silence », un film de B.Cousteau.

Face à lui, un buisson aux mille brindilles animées comme autant de petits vers, se dirigeant vers sont abri.



Page 242

Une Révolution Française qu’il nous faut parachever.

 

C’est toujours la Nature qui doit être obéie.
Le paysan et le capitaine sur son navire le savent bien, qui en subissent toujours les aléas.


Les vulcanologues et les sismologues aussi, qui constatent les dégâts qu’elle fait et dont il est rare que l’Homme puisse s’en préserver.

Cette Nature qui commande est Géographique pour ce qui est des éléments dont l’Homme subi les lois.

C’est l’espace et ses trois dimensions, dont aucune n’a de limite repérable : l’infini.

Elle est aussi Histoire pour ce qui est du Temps, la quatrième dimension dont on a vu qu’elle était propre à l’Homme.

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Vers le Passé ou vers le Futur, cette dimension n’est pas plus limitée que les trois autres, parce qu’elle doit être prise comme une NOTION.

Nous avons brossé des aspects de l’Histoire de l’Homme tout au long de cet essai pour démontrer que l’Homme était bien dans l’obligation naturelle de composer avec le Temps et avec l’Homme.


Essayons maintenant de rédiger un raccourci de l’Histoire de France et d’en montrer les conséquences à en tirer pour l’Homme d’aujourd’hui. Et pas seulement pour les Français.

Historiquement, la France Gallo-Romaine et Moyenâgeuse fût une Société groupant des peuples autochtones et d’autres venus d’ailleurs. Des émigrés que l’Histoire appelle envahisseurs dès qu’ils se permettent d’arriver en masse.

Ces envahisseurs de toutes contrées et de toutes races furent incorporés et absorbés et, tantôt s’alliant, tantôt s’opposant, firent la France jusqu’aux Valois.
Et cela explique qu’un Roi pouvait se permettre de « loger » un envahisseur Viking dans une Normandie qui en fut ainsi baptisée.

Si Philippe le Bel détruisit un Ordre du Temple dont la puissance financière et militaire lui portait ombrage, ainsi qu’à l’Eglise…
..si un Louis XI asservit un Téméraire qui le contestait avec l’aide d’un Roi étranger…
..Louis XIV réduisit ses Princes qui avaient eu l’outrecuidance de le menacer au temps de la Fronde.

 

Page 99-100

La nature, dont l’Homme dépendait, délimitait l’espace dans lequel il allait se fixer. Durée d’une maturation entre semailles et moisson ou bien richesse d’une production minérale. Plus tard, situation sur des routes de transhumance.

Ceci pour l’Homme privilégiant la culture et la sédentarisation durant que d’autres continuaient leur poursuite derrière des troupeaux nourriciers.
Abel et Caïn ne faisaient que débuter l’éternel conflit dont les derniers westerns sont la continuation.

L’Homme sédentaire se créa des habitats naturels.
Grottes si la région s’y prêtait, huttes de branches et de peaux de bêtes, pierre, argile, bois, pisé, tous moyens trouvés sur place pouvait faire l’affaire.
Et les Savoirs de l’Homme se complétèrent par un Avoir.
Un savoir matérialisé sous forme de demeure et, lui aussi, transmissible.

Il n’y a pas que l’Homme qui se construise un gîte, une aire, un abri ou même des barrages comme les castors.
Il est des constructions animales très élaborées comme les nids de flamants modelés à hauteur de leur orifice pondeur ou bien des nids cousus dans des feuilles par d’habiles oiseaux au bec couturier. Il y a des essaims d’abeilles géomètres et des termitières gratte-ciel. Il y a des hirondelles maçonnant leur nid avec compétence et des terriers aux inextricables labyrinthes.
L’Homme n’est donc pas le seul à construire. Il est pourtant le seul à transmettre ce qu’il aura construit afin que celui qui lui succédera le garde, l’entretienne, l’améliore si possible pour le transmettre à son tour.

Un nid s’édifie puis est abandonné. Ses restes peuvent devenir des éléments d’un nouveau nid mais il n’est pas repris.
Les flamants qui reviennent sur le lieu de leurs pontes, ne feront que se réinstaller sur les ruines d’un ancien nid qui ne sera pas obligatoirement celui de ses père et mère.
Tout est provisoire dans un habitat animal.
Le notariat n’y existe pas.

Et l’Homme dont nous avons observé les instincts de transmission de son savoir va devoir, par ce même instinct, transmettre son et ses Avoirs.

Si la transmission d’un certain Savoir pouvait être encore sujette à caution quant à l’animal et que certains aient pu prétendre que des animaux étaient capables d’enseigner quelque chose à leur progéniture, la question d’une transmission d’un bien matériel ne pourrait être discutée.
Cette possibilité n’est propre qu’à l’Homme.

Et j’ajoute et spécifie « Transmission » et non plus seulement communication.
Transmission car un Savoir ou un Avoir humain peut être transmis à l’Homme par delà des millions d’années et sans aucune communication possible.

Les grottes de Lascaux et d’Altamira, Stonehenge, les cités détruites de Sumer, les temples aztèques et Machu Picchu, les dolmens d’aujourd’hui nous ont été transmis sans que l’on sache grand chose sur ceux qui les édifièrent.
La « communication », en dehors de sa signification de « rapport », est dialogue, mise en commun.
Il y a communication lorsqu’il y a émission d’une part et réception de l’autre mais surtout réciprocité.
Cela peut être aussi commun à l’animal, comme à l’Homme.
Mais Transmission par delà des générations n’est propre qu’à l’Homme.

Une déduction logique s’ensuit tout naturellement : l’Homme vit dans le TEMPS et avec le Temps.
L’Homme est le seul animal à connaître son obligation de tenir compte de cette quatrième dimension venant compléter, pour lui, les deux de la surface et la troisième du volume : un temps qui n’est plus, en l’occurrence, une dimension mais une notion.

Ceci est la vraie clef de tous les comportements humains de tous temps, en tous lieux, sous tous les climats, quelles que soient races, cultures, fortunes, puissances, situations sociales…

Il serait temps que l’Homme en tire les conséquences.

Mais le sait-il ?

Connaissez-vous ce jeu consistant à prendre 6 allumettes avec lesquelles il vous faudra faire quatre triangles sans qu’aucunes d’elles ne croise une autre ?
Vous chercherez longtemps et ceux qui vous entourent aussi, car beaucoup d’entre vous ne verrons que la surface sur laquelle seront posées les allumettes. Peu d’entre vous verront le volume. Et ce qui était impossible en deux dimensions deviendra ridiculement simple en faisant un trièdre.

Et pourtant vous vivez tous dans des volumes qui vous sont tellement familiers que vous n’y pensez plus.

Il en est de même du Temps dont on n’imagine pas que l’Homme pourrait se passer un jour et pourtant.


Jusqu’ici, tout va bien…


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